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Test du client linux pour le NAS MyDitto

MyDitto est un NAS amélioré, auto-configuré autant pour une utilisation locale que distante et dans une optique « foolproof »: donc très orienté grand public. J’ai participé à la présentation de ce produit le 2 décembre dernier et l’intrigue portait pour moi sur quatre axes:
– quel procédé permet d’accéder à son NAS de l’extérieur sans s’occuper de paramétrage du routeur, des règles NAT ou du firewall?
– qu’apporte concrètement cette clef USB fournie avec le NAS?
– Y-a-t-il des possibilités d’intégration d’applications?
– et le fameux support Linux annoncé, qu’en est-il réellement?

Pour la description publi-rédactionnelle de ce produit, les specs et le fonctionnement général je vous laisse aller lire ça chez les blogueurs invétérés, ils le feront mieux que moi. Mais bon, allez hop en vrac, vite-fait: 1 ou 2 baies (donc possibilité de RAID), un co-processeur pour appuyer le processeur ARM dans les transferts de fichiers via le réseau (vitesse de transfert accrue), fonctionnalité DLNA, accès via protocole Samba depuis le réseau local (il doit y avoir à mon avis Avahi-Zeroconf qui tourne aussi), et une application qui vous permet d’y accéder de façon sécurisée, transparente et auto-adaptée niveau réseau(=versatile, mais dans le sens anglais) depuis l’extérieur sur l’internet, ce depuis Win/MacOS/Linux/IOS et bientôt Android. Accès en direct depuis votre machine à votre myDitto chez vous (en P2P), ou bien de façon relayée si pas d’autre possibilité.

On nous a donné lors de la présentation des clefs USB nous permettant d’accéder pendant un certain laps de temps à des MyDitto distants (localisés dans les locaux de Dane-Elec), donc je ne parlerais ici que de la partie client, dans une utilisation distante et sur Linux.

Quel procédé utilise-t-il pour accéder au NAS depuis l’extérieur?

Pas trop de détail sur les technologies et procédés utilisés… « Cela a demandé beaucoup de développements et de brevets ». Néanmoins pour que le MyDitto puisse être accessible depuis l’extérieur et de manière sécurisée, on devine vite que c’est le MyDitto qui en fait initie la connexion, l’autre solution aurait été qu’il utilise l’ouverture de ports et la génération des règles NAT à la volée via la fonctionnalité UPnP des routeurs (mais ils ne en sont pas tous équipés).
Pour pouvoir fonctionner partout et se de passer de règles NAT, il doit ouvirir la connexion de son côté, et pour cela le MyDitto doit logiquement être connecté à un serveur d’intermédiation distant, qui lui déclenche l’ordre.
Côté client il faut que la personne connectée puisse être identifiée comme l’utilisateur autorisé et qu’il puisse accéder au MyDitto sans en connaitre son IP, donc passage aussi par un serveur d’intermédiation. Les échanges sont ensuite réalisés en direct de paire à paire (P2P) si la connexion de votre client (PC/Smartphone) le permet ou bien relayée via les serveurs de Dane-Elec si votre connexion internet est insuffisante ou limitée. Je l’ai testé avec succès depuis un pauvre Hotspot NeufWiFi où les ports sont complétement bridés et le débit y est limité.

Bon OK, une technologie de pointe, des brevets… mais ça ressemble énormément à la façon dont procède Hamachi depuis un bon nombre d’années (et racheté depuis un moment par LogMeIn): l’intermédiation, l’authentification centralisée, la traversée des routeurs et NAT sans aucune configuration, l’accès direct en P2P et même l’éventuel recours au relais! Oui ça se ressemble beaucoup même si les deux ne font pas le même usage applicatif, l’un est un VPN l’autre un NAS.
Néanmoins que les procédés et technologie soit nouveaux ou pas, cette méthode de fonctionnement est assez efficace pour permettre une connectivité quasi universelle à n’importe quel néophyte et/ou réfractaire aux problématiques réseau.
Il faut juste ne pas avoir peur de dépendre entièrement d’une « black-box » chez un tiers (ici Dane-Elec), certains stallmaniens vont en frémir, et avoir conscience que cette fonctionnalité durera le temps que le tiers voudra bien la faire fonctionner: donc une grande partie des fonctions pour le matériel que vous aurez acheté, son éventuelle obsolescence ou inutilité seront décidée non pas par vous mais par le bon vouloir, les préoccupations du moment ou la santé financière du constructeur…. Ce n’est pas du tout orienté contre Dane-Elec, c’est juste le regret de cette tendance où les produits hardware deviennent de plus en plus dépendants dans leur continuité de fonctionnement chez l’utilisateur, après achat, du bon vouloir des constructeurs… et puis il y a des exemple qui refroidissent: la tablette Archos 5 by SFR, les livres numériques achetés et effacés à distance après coup sur les Kindles des clients par Amazon, etc… combien de gens ont connu un constructeur qui les a laissés en plan avec leur matériel par arrêt du service distant dont il dépendait, par un abandon du support ou du développement d’un firmware ultra-buggué? Et bien désormais les constructeurs peuvent aussi potentiellement vous réduire ou couper les fonctionnalités de votre matériel, réviser vos données, etc…

Ce qu’apporte concrètement la clef USB

La clef permet d’identifier l’utilisateur via son hardware/vendor ID inscrit dans la ROM de la clef.
Lorsque vous appareillez votre clef au NAS MyDitto, ce dernier identifie l’ID de la clef comme un nouvel utilisateur, il informe le serveur central (d’authentification) de Dane-Elec que cet ID est associé à ce NAS précis.
Ensuite côté client lorsque vous voulez vous connecter de façon distante à votre NAS, l’application myDitto lit l’ID de votre clef et l’envoie au serveur d’authentification qui repère à quel NAS vous êtes associé, puis fait la médiation. Voilà, la clef (par son ID) n’est qu’un identifiant, il vous faudra bien-sûr saisir votre mot de passe, mais nul besoin de connaître l’IP de votre NAS si vous êtes en IP dynamique, et puis cela permet de gérer assez facilement les espaces utilisateurs de votre disque dur.
C’est plutôt intéressant l’utilisation de l’ID hardware de la clef USB, j’en avais déjà vu des implémentations sur le forum FR d’Ubuntu où selon l’ID d’un matériel USB branché cela permet de déclencher des évènements: du simple évènement comme lancer une tache ou une application, jusqu’à l’autorisation ou bien interdire telle ou telle chose si une clef avec un ID précis n’est pas branché sur la machine. Mais je n’avais pas encore vu d’implémentation à large échelle comme moyen d’identification.

Possibilités d’intégration d’applications et de fonctionnalités

Pas pour l’instant, hélas. Des API ou un SDK verront peut-être le jour pour développer des applications côté client.
Par contre côté serveur, il n’est pas prévu de pouvoir développer et y ajouter des fonctionnalités et services sous forme de modules comme c’est possible sur le Pogoplug ou sur d’autres NAS évolués comme les Synology ou bien ceux qui ont été ouverts à (ou par) la communauté (ex: NSLU2 et autres).
Dommage, car le MyDitto a du potentiel pour ça. Je pense que cela est dû à plusieurs motivations:
– les processeurs ARM sont vraiment excellents et amènent un peu de fraicheur par rapport au vieux monde du x86 et ses lourdeurs antiques, néanmoins s’ils sont redoutables pour certaines tâches, ils ont quelques faiblesses pour d’autres (les calculs en virgules flottantes notamment). Aussi si Dane-Elec laisse la porte ouverte à toutes application sur son MyDitto, il n’en maitrisera plus l’optimisation des performances et des ralentissements pourront se faire au détriment de certaines tâches vitales.
– En informatique la source majeure de problèmes se situe en général entre la chaise et le clavier. Et pour un matériel, si on laisse l’utilisateur la possibilité de pouvoir transformer ses applications logicielles cela augmente de façon exponentiel les possibilités de problèmes, donc l’insatisfaction du client et surtout le coût en terme de support. Rappelons que la cible commerciale ici c’est le grand public (un joli terme pour « noobies ») et pas forcément les geeks hackeurs.
– Justement pour que cela prenne commercialement, il faut que le produit soit simple d’utilisation, avec une bonne couche d’abstraction pour rendre pas mal de fonctionnalités transparentes. Stratégiquement la multitude d’options en induisant une notion (même imaginaire) de complexité d’utilisation pourrait refroidir ou déconcerter beaucoup d’acquéreurs… C’est bien sur la simplicité et souvent sur le « one app, one task » que les appliances créent leur niche.
– Je ne connais pas du tout la politique de Dane-Elec à ce sujet pour m’avancer à leur sujet, mais il existe encore chez pas mal de constructeurs une haine ou une peur viscérale que la lie des utilisateurs puisse utiliser son matériel autrement que ce qu’il a défini du haut de sa tour d’ivoire.

Le client Linux

Rentrons dans le vif du sujet!
Lorsque l’on apparie la clef USB sur le NAS, ce dernier transfère aussi sur la clef l’application MyDitto, avec ses versions Windows, MacOS et Linux. Il s’agit d’une application de type « portable », qui n’a pas besoin d’être installée depuis le système et peut-être lancé depuis la clef.
Lors de la présentation on m’annonce qu’elle a été testée et est certifiée fonctionnelle sur Ubuntu 10.04 seulement… Arf, on va bien voir.

Bon, je me lance dans un essai de l’application depuis Ubuntu 10.10: il y a le fichier myDitto.sh (qui n’est qu’un simple script bash qui exporte les librairies et lance le binaire « myDitto » situé dans le sous dossier « myDitto.app/Contents/LnxOS ». Le double-clic sur ce fichier ne lance rien, puisqu’il n’est pas associé comme exécutable, passage en mode console un « ./myDitto.sh » ou « sh myDitto.sh » n’y font rien: problème de droit, même constat en utilisant « sudo » ou « sudo » su pour l’exécuter en mode root: problème de droits.
Un essai pour lancé directement myDitto.app/Contents/LnxOS/myDitto, rien… enfin si des erreurs.
Donc je rends les fichiers exécutables via un « sudo chmod +x »… ça ne marche toujours pas.
Et là, mais ouais c’est con comme la lune! Il n’y a pas de gestion des droits sur une partition FAT!! Donc pas de notion qu’un fichier soit un exécutable ou pas, donc les fichiers exécutables situés sur la partiton FAT ne sont tout simplement pas exécutables!!!

Un petit coup dans GParted pour voir ce qu’il en ressort: mince une partition FAT16! Ça existe encore ça?? Wow! Rétro-projection instantanée dans le siècle précédent… ça me donne aussitôt envie d’écouter des vieux tubes des années 90, tiens un petit « Fight The Power » de Public Enemy, suivi de « Brother James » de Sonic Youth, ça fait toujours du bien. Fermons la parenthèse musicale et regardons s’il est possible d’utiliser MyDitto sur un bureau Linux.
Je transfère le contenu de la clef USB sur une partition Linux (ext3) de mon laptop, et tente de lancer l’application: elle se lance bien (donc c’est bien une simple question de type de partition), néanmoins l’application refuse de m’identifier: « Your myDitto key was removed ».

Un essai en lançant l’application myDitto pour windows depuis Wine, même résultat: « Your myDitto key was removed ».
Un essai sur une des machines en spare chez moi et qui dispose encore de Windows pour l’instant: tout fonctionne bien, je ne suis pas black-listé. Conclusion: l’application doit vérifier l’ID matériel uniquement du lecteur depuis lequel elle est lancée et l’utiliser comme « identifiant d’authentification », ce qui veut dire impossible de lancer l’application depuis autre chose que la clef USB… et dans l’état c’est donc inutilisable sur Linux. C’est ballot!

Mais il y-a-t-il un espoir de l’utiliser sur Linux, une solution?
Je vous rassure: oui! Mais il va falloir procéder de manière un peu barbare et faire du ménage.

D’abord copiez quelque part tout le contenu de la clef associée à votre MyDitto.
Puis rendez-vous dans GParted pour aller gérer les partitions de votre clef USB. On va réduire la partition FAT pour y ajouter une partition de type EXT2 à la suite, en seconde position (et surtout pas en première position car au cas où vous seriez amené à utiliser cette clef aussi sur un système windows, ce dernier ne sait détecter que la première partition présente sur une clef USB et donc s’il ne détecte que la EXT2 autant dire qu’il ne verra rien et même la FAT derrière ne lui sera pas visible).
Impossible de réduire la FAT16 présente sur la clef car elle est à un format invalide (nombre de secteurs invalide par rapport à la taille du volume). On va tout simplement dégager cette partition de m…. purement et simplement, en créer une nouvelle en FAT32 à la place mais qui ne fait pas tout la taille disponible de la clef, et créer derrière une partition au format EXT2 (avec assez d’espace, donc au moins 100Mo).

Voici ce que cela donne:

Il ne reste plus qu’à copier l’ancien contenu de la clef (dont vous avez fait une sauvegarde préalable) sur la partition EXT2.
Un petit clic-droit sur le fichier myDitto.sh > propriétés > Permissions > et cocher « Autorisez l’exécution du fichier comme un programme » (ou passer par un « sudo chmod +x myDitto.sh » pour les amoureux de la console, afin de pouvoir ensuite lancer l’application depuis la clef USB d’un simple double-clic.
Il est désormais possible de lancer l’application qui vous authentifie correctement et vous permet d’accèder à vos fichier distants. Enfin… 😉

Évidemment en raison d’un développement assez statique de l’application, on se retrouve limité à une simple interface de transfert de fichier depuis le panel.
Un essai de drag’n’drop hors de l’appli vers le bureau:

Un aperçu sur les erreurs dans le terminal:

Quelques critiques à propos du client Linux

Même si j’apprécie grandement l’effort de consacrer du temps à une version Linux, je pense franchement que le développement pour Linux a été fait dans une mauvaise approche en voulant calquer telle quelle la logique du client pour Windows. Je vais étayer mon avis:

1. Pour rappel, Linux utilise des Environnements de Bureau (Gnome, KDE, etc…) et donc que l’utilisateur se choisisse un thème au design absolument étonnant ou bien horrible (chacun ses gouts), ce qui prime c’est homogénéité et l’harmonie: toutes les applications s’intègrent visuellement et fonctionnellement de la même façon à l’environnement de bureau. Autant pour les utilisateurs Windows l’interface de MyDitto (à la Spotify) pourra sembler innovante et visuellement attrayante, pour les utilisateurs Linux, elle fera tâche et sera limitante: donc une application frustrante!

2. Intégrer des fonctionnalités de lecture de média (audio/vidéo) en pseudo-streaming, de génération des vignettes à la volée pour les images, etc… non mais tout cela existe déjà en standard sur Linux. Donc un effort de développement pour rien. En plus pour faire cela vous intégrez quelques outils qui dépendent de la version dans laquelle il ont été compilés, sachant l’évolution rapide du noyau et des outils GNU/Linux votre application sera toujours obsolète et jamais pleinement fonctionnelle. Au mieux elle ne sera à jour et complétement utilisable que pendant quelques semaines après que vous en sortiez une nouvelle version, au-delà elle ne se résumera seulement qu’à une simple interface de transfert de fichiers dont je ne vois même pas l’intérêt (open/copy/rename/cut/delete), même avec Filezilla on fait plus de choses. -> c’est complétement gâcher votre effort (donc vos ressources, votre temps, votre budget) de développement!

3. Il y a un truc génial sur Linux qui s’appelle FUSE (File System in Userspace) et des choses merveilleuses pour l’abstraction des volumes comme Gvfs… Allez voir ce que font comme client Linux Dropbox, SpiderOak ou encore Ubuntu One pour leur stockage dans le Cloud: un simple client pour la connexion/authentification et gérer les transfert intelligemment en backend (le coeur applicatif et la valeur ajoutée de votre appli), tout le reste c’est FUSE, Gvfs et leurs copains qui s’en chargent. C’est plus souple, plus léger, plus élégant. Mes dossiers et fichiers distants sont complétement intégrés à mon bureau et mon système de fichier. Ainsi toutes mes applications peuvent utiliser naturellement les fichiers et dossiers en remote: mes notes Tomeboy, mes bookmarks Firefox s’y synchronisent, mon calendrier Thunderbird, mes backup automatiques (et avec versionning si je veux,monsieur) et même si je veux je peux utiliser une couche d’encryption à la volée avec EncFS ou Truecrypt… Et évidemment Totem et VLC n’ont pas besoin d’attendre que le fichier vidéo ou audio soit complétement transféré pour le lire, c’est naturel pour eux.
En plus udev permet d’interroger n’importe quel matériel, donc toutes clefs USB présentes et d’en obtenir l’ID matériel. Donc il est aisément possible de s’affranchir du fait de devoir lancer l’application uniquement depuis LA clef USB, du moment que la clef « appareillée » au MyDitto est simplement branchée sur l’un des ports USB de la machine cliente ça suffit pour l’identifier.
Donc autant utiliser ce qui existe déjà, qui se fait de bien, finalement coute beaucoup moins cher à développer et en plus ne vous rend pas dépendant de l’obsolescence des versions des autres couches logicielles.

Voilà ceci un plaidoyer, messieurs et dames de Dane-Elec, pour revoir votre approche, sinon vous allez directement dans le mur pour conquérir les utilisateurs Linux et vous allez en conclure qu’il n’y a pas de possibilité de marché pour un service ou une application avec technologie propriétaire sur Linux, que ce c’est un cout de développement trop important pour un retour commercial qui n’en vaut pas la peine. Je pense qu’il est encore temps de changer de cap…

Juste comme ça au passage, l’appli cliente de MyDitto est développée en QT… c’est le framework de prédilection de Meego (dans les véhicules, sur tablette, smartphone, netbook, télévision, etc…) 😉

Conclusion personnelle, recommandation

Mon intérêt primaire pour ce matériel (dans une optique purement personnelle) était de seconder mon fidèle Dockstar (bidouillé à ma sauce). Mais aussi pour en placer un second, cette fois-ci un chez un ami qui dispose aussi de la fibre optique, ce qui me permettrait ainsi avec un backup externalisé de palier à ce qu’on appelle « le risque feu » en informatique, et ce sans devoir requérir à des services privés de stockage « dans le cloud ». Les aspects sécurité, gestion et identification utilisateurs, accès distant « tout-terrain » et aucune configuration réseau sont très intéressants. En plus cela revient moins cher qu’une solution Cloud « à-la Dropbox » pour du stockage/backup redondant de masse (jusqu’à 2To).
Ben en l’état, dans l’optique d’une utilisation sur Linux, et en bon geek, le client est trop pauvre et limitant pour moi (je sais, je suis exigeant et pas forcément l’utilisateur lamdba ciblé, par exemple: madame Michu sous Windows et/ou iPhone et qui l’achètera chez Auchan). Finalement pour l’instant mon « bricolage maison » sur le Dockstar est beaucoup plus utilisable pour moi, car complétement sécurisé, pas besoin d’une application cliente et d’une clef USB, donc plus portable, la méthode d’authentification c’est mon compte Facebook (je me suis concocté un truc perso bien tordu à base d’une utilisation de fail2ban inversée, d’un bot xmpp comme trigger et facteur d’intermédiation ainsi qu’une appli Facebook en php), ça passe partout et j’y ai accès en natif dans mon environnement de bureau et mon filesystem. Le fonctionnement du MyDitto va surement me donner des idées pour améliorer encore mon système.

Si vous êtes un utilisateur Linux lambda, ben déjà le client ne marche pas tel quel out-of-the-box depuis la clef USB, à moins d’y faire les modifications de partitions que j’ai indiquées plus haut.
Par contre si vous êtes dans la vraie cible de clientèle de masse (Windows et/ou iPhone, donc), je pense que c’est une solution très intéressante.

21 thoughts on “Test du client linux pour le NAS MyDitto”

  1. Patrick says:

    Bonjour,
    Après reformatage de la clé et l’autorisation (sudo chmod +x myDitto.sh), j’ai toujours le même message Your myDitto key was removed. Alors que manque-t-il???

    Cordialement

  2. tof says:

    Deux possibilités, soit tu n’as pas formaté correctement en EXT2, EXT3 ou EXT4 (mais EXT2 est mieux pour une clef USB), soit tu utilises une clef USB chinoise générique qui ne communique pas correctement sont ID matériel (cela arrive souvent avec le matériel générique).

    Après le MyDitto je l’ai testé il y a 6 mois de cela, juste en test et je l’ai zappé ensuite: c’est pas pour moi mais pour un autre type de public…

  3. Patrick says:

    Bonjour,
    J’ai reformater la clé d’origine en Fat16, recopier des fichiers originaux suivant le procédure avec le bouton copie, puis dans le terminal:
    # sudo umount /dev/sdc1
    # sudo mkdir /media/CA23-AC62
    # sudo mount -t vfat -o uid=1000 -o umask=000 /dev/sdc1 /media/CA23-AC62
    J’ai maintenant les droits, mais même avec sudo j’ai toujours le même message.

    Cordialement

  4. GRAS says:

    Bonjour,

    Je viens de faire l’acquisition d’un MyDitto.
    Erreur ou produit défectueux, je ne trouve pas l’application myditto.exe qui devrait se trouver sur la master clé grise. Donc quand je mets la clé il ne se passe rien.
    Pourriez vous m’en faire parvenir une copie ?

    Merci d’avance pour votre aide.

  5. tof says:

    Bonjour,

    C’est le NAS lui-même qui à la fois copie cette application sur votre clé et au passage identifie votre clé avec le NAS. Et vous pouvez utiliser n’importe quelle clef USB (pas forcément celles de Dan-Elec). Brancher la clef USB sur le NAS, pressez le bouton « copy » et ça se fait tout seul.
    Source avec plus d’infos: http://classic.my-ditto.com/interior.php?section=Support_Fr&parent=Support

    Sinon, je n’ai plus cette appli que j’ai effacée depuis longtemps.

  6. panpan says:

    Si rien sur la clé :

    If the software is not on the USB key :

    you must download it : http://www.danedigital.com/UserFiles/my-Ditto/my-Ditto_desktop_10.2.19.5.zip
    unzip it at the root of the USB key
    Follow the authentication procedure (see below)

  7. Borodine says:

    Bonjour, j’ai fait toutes les manipulations sur la clé et tenté de lancer l’application sous Fedora 20 et j’obtiens comme erreur ./myDitto: error while loading shared libraries: libhal.so.1: cannot open shared object file: No such file or directory

    pouvez vous m'aider ?

  8. tof says:

    Bonjour Borodine,

    Alors d’abord vérifier si tu as cette librairie installée sur ton système:
    ldconfig -v | grep "libhal"

    Et si pas installé:
    sudo yum install libhal.so.1

    Mais cependant ce message d’erreur ressemble fort à un manque de prise en compte de l’architecture (64bits Vs 32bits) par l’application. C’est à dire l’éditeur du logiciel a pensé et conçu son soft en 32bits uniquement… l’exemple le plus stupide en est Skype (mais bon c’est édité par Microsoft, donc…)

  9. Borodine says:

    Merci de ta reponse tof,

    Effectivement ca ressemble à un probleme d’architecture le soft etant bien en 32 bits et moi en 64 …

    De plus libhal.so.1 n’existe plus sous Fedora 20…

    MyDitto parait donc inacessible depuis linux dorénavant, et pas de reponses du support par rapport a ce sujet.

    Suppression de HAL

    Fedora 20 n’est pas installé avec le démon HAL ni la bibliothèque libhal, qui ont été remplacés par udisks, upower et libudev. Si une application spécifique nécessite libhal pour fonctionner, veuillez envoyer un rapport d’anomalie afin qu’elle soit prise en charge par cette nouvelle technologie.

  10. tof says:

    Utiliser la version Windows au travers de Wine étant impossible (voir plus haut dans l’article), une alternative (non-testée) serait avec Virtualbox et un Windows en guest. Et il faudrait configurer l’USB de cette machine virtuelle en accès direct matériel, afin que l’appli puisse vérifier l’identifiant de la clef.

    Ça reste théorique car non testé, et ça fait un peu lourd pour utiliser juste une application…

  11. Fred says:

    Salut Tof,
    merci pour ton article très intéressant ;

    > Et voila : ce qui devait arriver arriva… et va encore donner raison aux stalmanniens… : il semblerait que pendant cette semaine le serveur d’intermédiation MyDitto ai été débranché….
    Extinction de masse… de LED : la LED status est dorénavant éteinte sur tous les MyDitto encore vivant de notre planète…
    La seule utilisation possible du produit reste donc d’en faire un boîtier réseau à la maison. Dommage…
    Sinon ma question est plutôt d’un point de vue sécurité.
    Ce produit ouvre une communication vers l’extérieur, anciennement vers gotomydisk.com.
    Est ce qu’on peut imaginer que quelqu’un de malintentionné s’approprie ce domaine ou tout du moins son adresse IP, et récupère ainsi les données de connexion distante pour s’introduire dans nos disques persos ???
    Car DaneElec (ou plutôt NewDane, car DaneElec a fait faillite depuis belles lurettes) a débranché le serveur, mais son produit continu probablement d’envoyer des données à l’extérieur…
    Qu’est ce que tu en penses ?
    Vu que je n’ai pas de firewall, je pensais « enfermer » le MyDitto sur un réseau privé virtuel sans accès à internet. Par contre, vu mon matériel, cela va me demander de le déplacer pour le raccorder directement au switch. Qu’est ce que tu en penses ?

    > sinon tu écris : « Lorsque vous appareillez votre clef au NAS MyDitto, ce dernier identifie l’ID de la clef comme un nouvel utilisateur, il informe le serveur central (d’authentification) de Dane-Elec que cet ID est associé à ce NAS précis. ». A noter que, malgré le débranchement du serveur d’intermédiation, il est toujours possible de créer de nouveaux utilisateurs. Je viens d’essayer

    > au sujet de ton commentaire du 21 mars 14 :
    « Et vous pouvez utiliser n’importe quelle clef USB » oui mais… pour peu qu’elle soit formatée en FAT (16 ou 32). Et oui, les problèmes de compatibilité de système de fichier se produise coté client, mais aussi coté MyDitto ! Avant la lecture de cet article je n’avais pas compris pourquoi certaine clés ne passaient pas. Elles étaient tout simplement formatées en NTFS… Très con : une clé NTFS peut être lue, mais à priori pas utilisée pour créer une clé d’utilisateur. J’ai testé l’exFAT. Lui pour le coup ne semble carrément pas reconnu par le MyDitto (le voyant USB1 ne s’allume jamais…).

    Merci pour tes conseils techniques.

  12. tof says:

    Salut @Fred,

    En effet c’est possible que la personne qui a récupéré le nom de domaine (faire un whois pour voir) anciennement utilisé par DaneElec, récupère des infos issus des tentatives de connections des MyDitto. Néanmoins j’ose imaginer que DaneElec avait utilisé un système de signatures clefs privées/publiques pour permettre aux matériels de n’accepter que des ordres et commandes issues issus du serveur central identifié… j’ose espérer…
    Sinon pour plus de prudence, au-delà d’isoler tes disques du réseau, ce qui est possible à faire (ça dépend si ton routeur te le permet), c’est de simplement faire router le nom de domaine vers une IP bidon, ex 127.0.0.0.

    Note: apparemment il y a un port telnet ouvert sur ce NAS: le 1928, avec busybox dessus -> Il fonctionne avec Linux, donc il doit y avoir moyen de le modifier/détourner/améliorer 😉
    Je n’ai pas ce matériel, mais si j’en avais un, en réflexe de bidouilleur je m’amuserai à voir avec Wireshark http://en.wikipedia.org/wiki/Wireshark ce qu’il communique.

    malgré le débranchement du serveur d’intermédiation, il est toujours possible de créer de nouveaux utilisateurs. Je viens d’essayer
    Donc apparemment, c’est géré en local et le serveur d’intermédiation demande au NAS l’identification et l’autorisation d’un utilisateur. C’est mieux ainsi.

    Oui le coup de la FAT pour la clé USB, généralement les trucs embarqué ont un liste réduite de filesystem supportés (FAT et EXT2/3 principalement) et NTFS demande d’utiliser des drivers un peu trop lourd et parfois pas très dans le cadre de la loi (faut normalement payer des royalties à Microsoft pour utiliser NTFS)

  13. Alessandro says:

    Bonjour. Je ai besoin d’informations sur le myDitto NAS. Quelqu’un a pu se connecter via SSH à myDitto. Je utilise le software “NMAP” Je ai identifié les ports suivants:

    80 http
    139 netbios-ssn
    445 netbios-ssn
    873 rsync
    3690 daap
    49152 unknown

    Aucune de ces ports, mais il fonctionne en utilisant software PUTTY.EXE (for Windows). Tous les ports ne sont pas accessibles, myDitto répond avec le message “Server unexpectedly closed network connection”.

    Dans ces commentaires, je ai aussi lu la « porte secrète » numéro 1928: ce port ne fonctionne pas non plus!

    Quelqu’un peut-il expliquer simplement que je peux me connecter à myDitto via SSH?

    Merci d’avance pour toute réponse!

  14. Alessandro says:

    Bonjour tout le monde! Mais alors quelqu’un était capable de se connecter via SSH à ce NAS myDitto? Je ne suis pas encore là réussi. Je ai utilisé le software NMAP (pour Windows) et je ai trouvé les ports suivants:

    80 http
    139 netbios-ssn
    445 netbios-ssn
    873 rsync
    3690 daap
    49152 unknown

    Je ai essayé de connecter ou de chacune de ces portes avec software PUTTY.EXE (pour Windows), mais pas de porte m’a fait connecter à SSH myDitto aller.

    Le NAS myDitto a toujours répondu avec le message « Server unexpectedly closed network connection ».

    Je ai aussi essayé la porte en 1928 (dont je ai lu dans ce fil) toujours PUTTY.EXE … mais rien !!!

    Quelqu’un peut me donner un peu d’aide?

  15. busu says:

    mon my ditto est super lent es ce normal?? bjr
    genre 700kilo je prend 20 ans pour copier coller des films

  16. Gaumé says:

    Bonjour,
    je viens d’acquérir 2 Ditto 1To chacun…
    La question du client Linux ne se pose plus puisque Dane Elec a fermé ses serveurs…
    Le pb c’est que l’interface par le navigateur web ne permet que le minimum… Changer l’adresse IP et le serveur de temps, le reste …
    Est-il possible de prendre la main via putty pour jouer sur les droits, etc ?
    Merci
    A+
    denis

  17. tof says:

    Via putty or telnet, il y a peu d’espoir. Ce matériel est vraiment très fermé et mon article de l’époque en 2010 mettait en garde contre ce genre de matériel si fermé et si dépendant de la continuité de service du fabriquant.
    Le seul espoir repose en l’installation d’un firmware alternatif, type OpenWrt. Attention, faire une sauvegarde de ses données au-préalable, car il y aura une perte totale des données dans ce cas.
    Plus d’infos sur ce fil: http://forum.hardware.fr/hfr/Hardware/Materiels-problemes-divers/myditto-soucis-solutions-sujet_957329_1.htm

  18. Guilloo says:

    Bonjour,
    J’ai récemment fait acquisition de ce NAS lors d’un vide-grenier et il n’était donné que le NAS nu (sans alimentation, sans les deux clefs d’origines et bien sûr sans disques durs)
    Lorsque je branche une clef formatée et que je maintient le bouton « COPY » enfoncé, le NAS m’écris un fichier texte contenant :
    « Could not find myDitto application on disks.
    Please download myDitto application manually from the web site. »

    Or vous devez certainement le savoir, Dane-Elec a fermé ses portes et le site est désormais inaccessible.
    Malgré mes longues recherches je n’ai rien trouvé de concluant en matière de softs ou même de pilotes.
    Pourriez-vous me fournir les fichiers de la master key s’il vous plait ?
    Vous êtes ma « dernière chance » de pouvoir me servir de ce NAS

  19. tof says:

    Bonjour,
    Personne ne pourra vous fournir le fichiers de la master key, car il est propre à votre boitier: c’est une clef chiffrée créé par votre boitier.
    Il vous faut obtenir l’application d’installation/récupération du myDitto, pour l’installer sur le disque dur interne.
    D’après ces forums http://www.apreslachat.com/forum/DANE-ELEC/myDitto/251447 et http://forum.hardware.fr/hfr/Hardware/Materiels-problemes-divers/myditto-soucis-solutions-sujet_957329_1.htm le fabricant réel du myDitto est Edimax et un de leur NAS est identique au myDitto le « NS-2502 » dont le firmware est compatible: http://www.edimax.fr/edimax/download/download/data/edimax/global/download/for_home/home_legacy_products/home_legacy_network_attached_storage/ns-2502
    Se rapporter aux forums cités pour la procédure d’installation.

  20. Syno says:

    Synology, tellement, mais tellement bien mieux!

  21. tof says:

    @Syno: ben oui c’est clair. Mais avec des réserves (voir ci-dessous).

    J’ai deux Synos (DS214 chez moi et DS115 en distant/réplication) c’est facile à mettre en oeuvre et plutôt fiable.
    Je les utilise pour du stockage uniquement: stockage de masse, sauvegardes des ordinateurs du foyer (Linux et Mac), stockage des medias: musique en partage SMB (pour le serveur Squeezebox) et vidéos en NFS (pour ma box TV Android + Kodi).
    Pour ça ils sont très bons!
    Par contre je les trouve très limités en puissance, et il faut aller sur les versions « de luxe » des NAS Syno très coûteuses dès que l’on veut faire quelques chose d’autre avec ces NAS… Pour exemple Squeezebox Server rame lamentablement sur le DS214, alors que sur un Raspberry PI3 il tourne du tonnerre.

    Une carte sous Amlogic s805/812/905/912 issue d’une box TV chargée avec Armbian comme OS sera largement plus efficace pour des taches annexes/plus poussées de serveur (serveur de media, serveur web, Home Automation, Docker, NodeRed, etc…).
    Pour exemple une box AndroidTV vendue récemment à 26€ avec un processeur Amlogic S905X (Quad-Core Cortex-A53 à 2Ghz) avec 2Go de RAM fait passer les Syno DS21x sur ce genre de tâches pour de lamentables vers de terre.

    Si vous vous posez la question: dois-je passer à un syno plus puissant à plus de 400€ (et bien plus encore) pour faire des trucs en plus sur mon LAN/NAS?
    > Je répondrais: passez certains dossiers en partage NFS sur votre syno actuel et ajoutez une mini-plateforme ARM à 30€ sous Armbian sur votre réseau pour faire le reste. C’est beaucoup plus économique, beaucoup plus souple (vrais packages Debian) et autrement plus puissant.

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