De rares fois dans l’année (deux week-end ou trois tout au plus) ou , il me prend l’envie de jouer de façon intensive des heures durant.

J’ai laissé au placard mon vieux Wolfenstein Ennemy Territory qui n’est pas très pratique à jouer sur un laptop, doté d’une carte graphique faiblarde de surcroît (ATI 7500 mobile avec 16Mo de RAM vidéo…). J’avais plutôt envie de RTS, sur Ubuntu – GNU/Linux bien sûr et sans recourir à Wine!.

Donc j’ai jeté mon dévolu sur deux jeux de stratégie en temps réel (RTS): Warzone 2100 et Bos Wars.

Warzone 2100

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Wazone 2100 est sorti en 1999 puis est passé sous licence GPL en 2004. Depuis le jeu est en développement actif, maintenu (ressuscité) par le projet Warzone Resurrection. Pour plus d’historique, vous pouvez consulter la fiche sur Wikipedia.

Le gameplay est vraiment bien, facile à prendre en main, et sa vue en 3D apporte de l’aisance au jeu.
L’intelligence artificielle des ennemis n’est pas conne du tout, il m’est arrivé de me faire prendre une colonne de chars à revers pour me couper mes renforts. Quant à l’IA de vos unités, elle fait plutôt bien son boulot: c’est très rare qu’une unité se perde en route, et elles pensent toujours à faire leur boulot (notamment pour garder le terrain et faire les réparations). De plus l’IA est paramétrable pour chacune des unités en terme d’attaque, de défense, de repli.
Le gros plus est la recherche technologique qui vous permet de développer du matériel sur une très large gamme d’évolution, mais surtout pouvoir choisir à votre guise les éléments de vos unités à assembler pour vos chaînes de construction (par exemple mettre un mortier sur un véhicule à blindage léger et véhiculés par des chenilles). Cela laisse des milliers de possibilités de customisation de vos unités…

Bref, j’ai été conquis par ce jeu.

Vous pouvez vous mettre l’eau à la bouche en regardant diverses vidéos de démonstrations du jeu sur youtube.

Installation:

Warzone 2100 est disponible dans les dépots Universe d’Ubuntu, donc l’installation se fait toute seul:

sudo apt-get install warzone2100
ou bien directement: apt://warzone2100

Je l’ai installé sur Hardy Heron depuis les paquets de Getdeb
Les dépendances nécessaires étaient les suivantes:
sudo apt-get install libglc0 libphysfs-1.0-0 libsdl-net1.2

Attention: la version disponible sur les dépots d’Ubuntu pour Intrepid Ibex et sur Getdeb pour Hardy Heron est la 2.1 Beta 4. Or les développeurs mentionnent qu’il y a dans la 2.1 Beta 4 une spécificité qui rendra les parties sauvegardées sous cette version incompatibles avec les versions supérieures (ce problème ne touche ni les moutures précédentes, ni les moutures futures, seulement la 2.1 Beta 4).
Donc évitez cette version si vous pensez jouer à ce jeu sur le long terme!
La dernière version à l’heure où j’écris ces ligne est la 2.1 Beta 5, disponible en sources sur le site du projet et devrait arriver un jour où l’autre sur Getdeb.

Bos Wars

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Bos Wars est plus classique, s’inscrivant dans la lignée de Dune 2, Command and Conquer, Warcraft, Starcraft et Age of Empire. C’est au départ plus ce genre de jeu que je cherchais.

Le jeu est sympa, plutôt old school (j’aime bien ça), et il y a un panel correct d’unités possibles (non limitées en population). Mais au final j’avais un peu l’impression de tourner en rond, limité par les ressources (énergie et magma, les deux ressources nécessaires dans ce jeu) dont il faut bien gérer le flux.
J’y ai trouvé l’IA des ennemis trop prévisible, du genre il suffit de « fortifier » un passage sur un goulet d’étranglement et il viendra y mourir jusqu’à épuisement… mais il pourra aussi venir dans certaines parties vous mettre une belle raclée.
En jeu simple joueur (face à l’IA), il permet néanmoins quelques heures de divertissement, et sûrement bien plus en LAN. Mais je me suis vite lassé et je suis passé à Warzone 2100, qui est plus captivant.

Une petite vidéo vaut mieux qu’un long discours: http://fr.youtube.com/watch?v=mt3Mk5Ea484

Installation:
Des paquets compilés pour Ubuntu sont disponibles sur Getdeb
Installez les deux paquets boswars et boswars-data

Pour les autres distros, les sources sont disponibles sur le site officiel de Bos Wars.

D’autres jeux en vrac

Je ne me suis pas intéressé à Glest car je suis réfractaire à toute créature féerique, et puis ce jeu demande des ressources en accélération 3D que je n’ai pas forcément. Glest est disponible pour Ubuntu sur Getdeb.

Widelands, il faudra que j’y jette un oeil plus tard, car son aspect « économie de guerre » m’intéresse. Il s’inspire du jeu Settlers et est encore en phase de développement (pas de version 1 pour l’instant). Il est également disponible pour Ubuntu sur Getdeb.

Globulation 2, parait bien amusant, mais je cherchais un jeu avec des unités plus réalistes (humains ou mécaniques).
Disponible dans les dépots Ubuntu (apt://glob2), ainsi que sur Getdeb, mais des paquets sont disponibles pour les distributions majeurs sur le site officiel.
Voici une vidéo de démo pour montrer l’ambiance du jeu.

Et pour finir, je citerai Defcon:

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Certes ce jeu n’est ni open-source, ni gratuit (il vaut 14.50€), mais il est tout simplement magnifique.
L’interface minimaliste, probablement inspirée du film Wargame, et la musique ambiante bien à propos nous plongent dans une fin du monde inéluctable où personne ne gagne, il faut juste encaisser le moins de perte et faire le plus de dommages aux autres camps.
Ce jeu est vraiment à part au niveau de l’ambiance et du graphisme et vaut son pesant de cacahouètes, au départ c’est plus une expérience à vivre qu’un jeu. De plus il existe une version Linux (et Mac OSX) (ainsi que des démos jouables).

Deux petites vidéos de démonstration vous permettront de vous faire une idée: ambiance générale (sans les zooms qui prennent un place importante dans le jeu), jeu un peu plus actif.

Pour les passionnés du genre, une liste plus complète de jeux de stratégie est disponible sur Ubuntu Gamers Arena, avec présentation, licence, et explications d’installation des jeux.

Notons également l’initiative de Playdeb (anciennement Playbuntu) qui fournit les jeux disponibles sur Getdeb, mais via un dépôt/repository, permettant ainsi une installation aisée (via Synaptic et apt) et surtout un suivi des mises à jours (qu’il n’est pas possible d’avoir par l’installation d’un simple paquet .deb).